
Les rêves et les cauchemars influencent-ils notre quotidien ?
Influence du quotidien sur nos rêves et nos cauchemars
Au début du XXème siècle, Sigmund Freud, le fondateur de la psychanalyse, émet l’hypothèse que les rêves (bons ou mauvais) seraient dûs aux impressions vécues durant la journée et aux souvenirs plus anciens.
Aujourd'hui c'est désormais prouvé, 65% des éléments présents dans nos rêves ont un rapport avec notre journée. Nous revivons donc énormément notre journée mais par petits bouts. Nous entendons souvent des personnes parler de leurs rêves où il volent, deviennent des super-héros ou encore de leurs cauchemars où ils tombent dans le vide, rencontrent des monstres. Mais en réalité nous faisons beaucoup de rêves et de cauchemars sur notre quotidien avec des personnnes qui nous sont proches ou avec des collègues de travail. Les songes fantastiques cités au-dessus sont rares mais marquent plus, en conséquence nous nous souvenons davantage de ce genre de rêve.
Les rêves peuvent être issus de la représentation que nous avons du monde. Par exemple, un sourd peut entendre dans ses rêves, un aveugle peut voir dans les siens et un muet peut parler.
Les rêves mettent en scène des interactions avec des proches ou avec des collègues dans des tâches quotidiennes.
Notre esprit est influencé par l’état de notre ventre, même jusque dans nos rêves ! Ne dit-on pas de ne pas manger trop lourd avant d’aller se coucher, au risque de faire des cauchemars.
La sérotonine (neurotransmetteur intervenant dans de nombreux mécanismes physiologiques de l’organisme comme la régulation du sommeil, l’humeur, l’appétit ou de la température corporelle) produite dans l’intestin va parvenir, par voie sanguine, au cerveau, en particulier dans la zone de l’hypothalamus qui participe à la gestion de nos émotions. Nos émotions peuvent influencer notre ventre, mais on sait maintenant que notre ventre peut aussi influencer nos émotions. Donc influencer aussi nos rêves.
Il semble que le cauchemar se manifeste plus souvent lorsque l’on souffre de problèmes de digestion ou d’une fièvre élevée.
Il y a différents facteurs qui influencent les rêves ou les cauchemars. La position que nous adoptons lors de notre sommeil va avoir un impact. Selon une étude dormir sur le côté gauche favoriserait le développement des cauchemars. 41% des personnes qui dorment sur le côté gauche auraient des nuits agitées contrairement à 15% seulement pour ceux dormant sur le côté droit. Les personnes dormant sur le côté gauche affirment qu’elles réalisent des cauchemars.
La consommation de cannabis a une influence sur le sommeil puisqu’elle modifie les rythmes du sommeil en agissant sur la sécrétion de la mélatonine contribuant à entretenir un rythme de sommeil irrégulier, voire décalé et elle diminue le sommeil paradoxal (le sommeil où se construit essentiellement le rêve). En revanche, l’alcool augmente le sommeil paradoxal même si la deuxième partie de la nuit est fractionnée par de nombreux réveils.
Dans la vie, nous sommes souvent sujets à des pulsions, parfois difficiles à maîtriser comme l’agressivité. Il est très fréquent que cette pulsion refoulée se manifeste lors du sommeil. On peut alors rêver que l'on réalise cette pulsion. Le rêve agit comme une sorte de canalisateur, et calmera ces-dîtes pulsions.
Comme dit précédemment, les cauchemars expriment de manière un peu détournée les dangers auxquels nous avons été confrontés dans la vie éveillée sans forcément y prêter attention. Si un cauchemar est récurrent (au moins deux fois par mois), c’est qu’un problème survient dans notre vie sans que l’on puisse y trouver une solution.



